“When good Americans die, they go to Paris"
"Where do bad Americans go?"
"They stay in America” (Oscar Wilde, The Picture of Dorian Gray)
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«Nous n’avions pas un sou, cet après-midi-là. Tout juste la menue monnaie que m’avait remise l’épicier de la rue Dauphine contre des bouteilles en consigne. C’était l’époque où la baguette coûtait quarante-quatre centimes. Par la suite, j’ai volé des livres chez des particuliers ou dans des bibliothèques. Je les ai vendus car je manquais d’argent. Un exemplaire du premier tirage de Du côté de chez Swann édité chez Grasset, une édition originale d’Artaud dédicacé à Malraux, des romans dédicacés par Montherlant, des lettres de Céline, un Tableau de la maison militaire du roi publié en 1819, une édition clandestine de Femmes et Hombres de Verlaine, des dizaines de Pléiade et d’ouvrages d’art… À partir du moment où j’ai commencé à écrire, je n’ai plus commis le moindre larcin» (P. Modiano, Un pedigree)
Les quais de Seine en 1950 (Fuente de la imagen)
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“There is never any ending to Paris and the memory of each person who has lived in it differs from that of any other. We always returned to it no matter who we were or how it was changed or with what difficulties, or ease, it could be reached. Paris was always worth it and you received return for whatever you brought to it. But this is how Paris was in the early days when we were very poor and very happy.” (Ernest Hemingway, A Moveable Feast)
Urinoir de rue en 1865 – Paris : chaussée du Maine – © Charles Marville (Fuente de la imagen)
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18 mai 1978
(hier)
«Du Flore, je vois une femme assise sur le rebord d'une fenêtre de la Hune ; elle tient un verre à la main, a l'air de s'ennuyer ; des hommes de dos, le premier étage est plein. C'est un cocktail.
Cocktails de Mai. Sensation triste, déprimante de stéréotype social et saisonnier. Poignant. Je pense : mam. n'est plus là et la vie stupide continue» (R. Barthes , Journal de deuil)
Le café de Flore au petit matin en 1976 – © Jeanloup Sieff (Fuente de la imagen)
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J’ai quitté Paris et même la France, parce que la tour Eiffel finissait par m’ennuyer trop. Non seulement on la voyait de partout, mais on la trouvait partout, faite de toutes les matières connues, exposée à toutes les vitres, cauchemar inévitable et torturant. Ce n’est pas elle uniquement d’ailleurs qui m’a donné une irrésistible envie de vivre seul pendant quelque temps, mais tout ce qu’on a fait autour d’elle, dedans, dessus, aux environs” (Guy de Maupassant, La Vie errante)
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“12 février 1979
Neige, beaucoup de neige sur Paris; c’est étrange.
Je me dis et l’en souffre: elle ne sera jamais plus là pour le voir, pour que je le lui raconte” (R. Barthes, Journal de deuil)
Hiver 1957 à Paris – Maurice Baquet au jardin des Tuileries – Doisneau (Fuente de la imagen)
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“… cette faune est parasitaire.
Elle s'est établie à la Chapelle, ou à la Villette. Elle s'est reproduite dans l'atmosphère humide et fumeuse du canal Saint-Martin, dans le jus des abattoirs, pour les raisons qui conduisent les bourgeois à éviter le pittoresque du dix-neuvième” (Léon-Paul Fargue, Le piéton de Paris)
Le canal Saint Martin – Hiver 1954 – Doisneau (Fuente de la imagen)
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