…cuando me oigan decir, por ejemplo, que París no se acaba nunca, lo más probable es que lo esté diciendo irónicamente. Pero, en fin, espero no agobiarles con tanta ironía…Me gusta un tipo de ironía que yo llamo benévola, compasiva…No me gusta la ironía feroz sino la que se mueve entre la desilusión y la esperanza. ¿De acuerdo? (Enrique Vila-Matas, París no se acaba nunca, Anagrama, 2003, p. 11)
(Fuente de las imágenes)
"Errer c'est humain. Flâner c'est parisien", Victor Hugo, Les Misérables
Bulle sur la Seine – Paris – 1963 – © Melvin Sokolsky
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"Parfois je pense à Paris non comme une ville mais comme un havre. Protégé, fermé, abrité, intime. Le bruit de la pluie de l'autre côté de la fenêtre, l'esprit et le corps enclins à l'intimité, aux amitiés, aux amours. Encore une journée intime et abritée d'amitié et d'amour, une alcôve. Paris intime comme une chambre. Tout conçu pour l'intimité. Cinq à sept c'était l'heure magique des rendez-vous d'amour. Ici c'est l'heure des cocktails. New York est tout le contraire de Paris. On se soucie bien d'intimité ! On ne porte aucune attention à l'amitié et à son développement. Rien n'est fait pour adoucir la dureté de la vie elle-même. On parle beaucoup du « monde », de millions, de groupes, mais aucune chaleur entre les êtres. On persécute la subjectivité qui est le sens de la vie intérieure ; on désapprouve celui qui se soucie de croissance et de développement personnel", Anais Nïn, Journal: 1939-1944
Romance à Belleville – Paris, 1947 – © Willy Ronis
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"Je suis sidérée par le nombre de Parisiens qui ignorent l'origine de l'emblème architectural de leur ville, dit-elle. Gustave Eiffel était fou amoureux d'une femme qui s'appelait Amélie. D'où son obsession pour la lettre A, qui domine Paris depuis plus d'un siècle", Amélie Nothomb, Le voyage d'hiver
Paris sous la neige en 1948 – © life
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"Paris, c’est le luxe, l’élégance, l’entrain, la légèreté, la joie, l’« antiprovince », la liberté, et avant tout les femmes, beaucoup de femmes", Stefan Zweig, Trois poètes de leur vie
Le baiser du Pont Neuf, 1950 – © Doisneau
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"Vous retournerez à Paris ? Paris est loin, Paris est beau, je ne l'ai pas oublié. Je me souviens de ses crépuscules, à la même époque à peu près. Le soir tombe sec et crissant, sur les toits bleus de fumée, la ville gronde sourdement, le fleuve semble remonter son cours. J'errai alors dans les rues. Ils errent aussi, maintenant, je le sais ! Ils errent, faisant semblant de se hâter vers la femme lasse, la maison sévère... Ah ! mon ami, savez-vous ce qu'est la créature solitaire, errant dans les grandes villes ?", Albert Camus, La chute
Montmartre en 1940 – © Gaston Paris
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« L’être qui ne vient pas souvent à Paris ne sera jamais complètement élégant », Honoré de Balzac, Traité de la vie élégante
Troupeau conduit a l’abattoir pour le ravitaillement de Paris – hiver 1945
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