jueves, 17 de diciembre de 2009

El langostino del Ebro. Micronar(ración) de los langostinos también lloran. Francés (2)

La grosse crevette détestait la foule, bien qu’à cette époque de l’année ce soit presque inévitable. C’était la proximité du Noël la cause des allées et venues des gens qui faisaient leurs achats pour les fêtes. Au milieu de tellement de gaieté, pour quoi fallait-il qu’elle se sente si chagrinée ? Lui rongeait l’idée de ne pas savoir à quelle sauce elle serait mangée. Moins que rien elle désirait finir cuite dans une soupe ou sur un froid lit de frisée, soit panée soit en cocktail. Quelle vulgarité ! Elle rêvait quelquefois d’un bain de sauce mousseline aromatisée à l’armagnac, relaxant et sophistiqué. C’est comme ça qu’elle se serait trouvée dans son élément.

Ce qu’elle n’aurait jamais pu imaginer, c’était de se voir comme ceci, par terre, dans le marché fermé, dans le noir, en craignant le silence, la solitude, le néant. C’était possible que personne ne se soit rendu compte qu’elle était là ?

Il y avait à peine une demi-heure qu’un chat l’avait rapprochée. Il l’a flairée, il a fait un tour autour d’elle, en la regardant, en remuant sa queue. Il l’a léchée, il a essayé de la prendre avec sa patte et il a miaulé deux fois. Après il est reparti. Dehors régnait une grande agitation et, parfois, on entendait quelque chant de Noël.

TRADUCCIÓN :

El langostino odiaba las multitudes, aunque en esta época del año fuera casi inevitable. Era la proximidad de la Navidad la causa de las idas y venidas de la gente que hacía sus compras para la fiesta. Entre tanta alegría, ¿por qué tenía él que sentirse tan apenado? Le carcomía la idea de no saber cual sería su destino. Nada deseaba menos que acabar achicharrado en una sopa, o sobre una fría cama de escarola, ya fuera rebozado, ya en cóctel. ¡Qué vulgaridad! A veces soñaba con un baño de salsa muselina al aroma de armañac, relajante y sofisticado. Así es como se encontraría en su salsa.

Lo que nunca hubiera podido imaginar era verse de este modo, por los suelos, en el mercado cerrado, a oscuras, temeroso del silencio, de la soledad, de la nada. ¿Era posible que nadie se hubiera dado cuenta de que estaba allí?

Hacía apenas media hora que un gato se le había acercado. Lo olfateó, dio una vuelta a su alrededor, mirándolo, moviendo la cola. Lo lamió, intentó cogerlo con la pata y maulló dos veces. Después se marchó. Afuera reinaba un gran bullicio y de vez en cuando se oía algún villancico.

Pilar Ruiz Ruiz

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